Musine Vesper
Aigue~Marine douteuse
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Date d'inscription : 01/06/2008
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| FICHE D'IDENTITE_
* Nom : Vesper. Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. (Harmonie du Soir)
* Prénom : Musine. Euterpê, « la toute réjouissante » (Muse de la Musique)
* Âge : 16 ans.
* Année d'étude à Kaedel : Vème
* Pouvoir : Passe_Muraille. « C'était un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier
de passer à travers les murs sans en être incommodé. » (Marcel Aymé)
* Maison : Chansen (ou je sais pas.)
| PORTRAIT_
* Dans... : C'était le miroir de la salle de danse du XVIIème où elle prenait ses cours, avant ici. Tout le monde connait les salles de danses, Des murs dégoulinant de lumière, cintrés en leur tiers par un ruban doré, et rutilant. Rond. Celui ou des centaines de petites mains s'appuient chaque jour. Et il y a le parquet patiné, qui a la couleur du miel. Le toucher rugeux et doux à la fois du bois. Elle s'était foulait la cheville, en tombant, bêtement. Elle n'avait jamais été doué pour la danse. Marcher droit lui était déjà difficile. Toujours était-il qu'outre sa cheville douloureuse, qu'elle préfèrait oublier, elle s'ennuyait. De cet ennui qui vient du fait que les autres s'amusent pendant qu'on les regarde. Aussi, elle cessa au bout de quelques instants, de regarder. Elle tourna la tête, se trouva face à elle même. Pour la première fois, je crois, son image la frappa, la fit frémir. Elle n'y avait jamais vraiment songé. Elle se trouva laide. Insipide, et d'un aigre_doux désagréable tant au gout qu'à la vue. Seuls ses yeux...Mais passons. Elle était semblable à celles qu'elle ne voulait pas regarder. Elle les voyait en elle-même. C'est pour ne plus voir les autres qu'elle décida de ne plus leur ressembler.
C'était un miroir pas très propre, qui surplombait les lavabos des toilettes les plus proches de sa salle de cours. Elle s'était contenté de traverser le mur, mais elle serait sans doute en retard. Tant pis. Elle avait vraiment trop soif, ces temps ci. Et souvent. Elle avait relevé la tête et aperçu le visage qu'elle connaissait par coeur, à présent. Pour ce qu'il changeait, pourtant. Son visage était minuscule, rond, d'allure lutine & enfantine, l'un n'allant généralement pas sans l'autre et ses fossettes rieuses n'étaient démenties que par la froide indifférence de son regard. Un regard bien étrange, au demeurant. Elle avait toujours eu ces yeux, grands, éclatants, et pourtant vides. Glauques. Leur seule originalité se constituait par leur asymétrie. L'un avait la couleur de la cerise, l'autre celle de la menthe, mais pas un n'exprimait l'acidité et le piment qu'ils étaient censés représenter. Des yeux morts. Des fenêtres ouvertes, sur une maison vide. S'y ajoutaient des sourcils, plats, et pourtant jolis, dont la couleur était le vestige d'une chevelure autrefois ardament Vesperale. Noire, infiniment longue, ondulée, opulente, soyeuse comme l'aile d'un corbeau. Elle n'était plus noire, mais bleu Aigue~Marine, sur le haut, finissait à l'oranger du couchant. Une couleur qu'elle mettait des heures à obtenir, mais qui constrastait obséquieusement avec sa peau de pêche, ses lèvres vermeilles, le tout paradoxalement affiné par la courbure qui caractérisait chacune de ses formes, chacun de ses mouvements, aussi maladroit pourtant, qu'il pouvait être.
* ...& Derrière le miroir : A l'école, un jour, on lui avait demandé d'écrire une histoire. C'était surement avant que son âge ne s'écrive avec deux chiffres. Et puis, la maîtresse était venue, avait parlé à sa mère et sa mère lui avait dit « Au nom du ciel, mais comment peux-tu être aussi glauque, à ton âge ?». Elle avait cherché le mot dans le dictionnaire. (GLAUQUE Adj 1. D'un vert tirant sur le bleu : mer glauque. 2 FAM Lugubre, sinistre : lumière glauque ; louche, sordide : ambiance glauque.) Elle pensa à sa couleur préférée, heureuse de lui avoir trouvé un nom. Et puis, elle pensa à elle même. Elle aimait bien, faire ça. Penser à elle, à ce qu'elle faisait. C'était toujours changeant, inconstant, et ce qu'elle aimait un jour pouvait se faire hair le lendemain. Or, elle pouvait relire un nombre incalculable de fois un livre, jamais la fin ne changeait. Aussi rien ne lui était plus plaisant que de songer à elle même. Son futur était inconnu, son passé changeait sans cesse, en fonction d'elle, de ce qu'elle voyait de plus. Pour revenir au sujet, était elle glauque ? L'enfant qui n'a pas encore dix ans ne le sait pas, mais aimer les histoires tristes, qui finissent mal, pour leur beauté esthétique, quand justement, on a pas dix ans, les grandes personnes disent souvent que c'est glauque. D'autre part, elle a ce défaut qui fait qu'on veut se sentir, sinon supérieur (ce qui serait présomptueux) du moins tout autre. C'est peut-être caprice que de refuser de faire ce que font les moutons, et de refuser d'être, ce que sont les moutons. Et comment, avec des yeux aussi distordus, & quand on passe les murailles, ne pas être persuadée du contraire ? Si l'on croit que l'on est né pour être cerné par ce simple substantif qui dit "autre", n'est-ce pas que c'est vrai ? Du simple fait de le penser ? De ce fait, il y avait les autres, les moutons, les constantes, et les Autres. Qui la fascinaient. Ceux qui n'étaient pas plus semblables au mouton qu'à la petite fille qu'on disait glauque. Pourtant, elle n'était pas méchante, ni asociale. Juste indifférente. Et c'est le regard froid qu'elle portait sur les choses qui éffrayait, plus que sa couleur. Plus tard, on changea d'adjectif. On la dit névrosée.
| AUTRES_
* Comment avez-vous connu ce forum ?
Disons que je suis la graphiste =). Et puis j'suis une ancienne, aussi. (éphémère certes, mais tout de même xD)
* Quel rang vous voulez ?
Aigue~Marine douteuse.
* Code : Oooh ma nee-san d'amour j'ai su que c'était toi dès que j'ai vu le nom "Musine" ♥
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